Comme je le disais dans mon article Conseils pour un développeur web junior, un développeur web junior est souvent considéré comme le bas du panier par les recruteurs, certains diront même “Un développeur junior, NO WAY!!!”… Et pourtant, il ne faut pas se décourager pour autant car il suffit d’une seule annonce pour faire ton bonheur.
La première expérience de développeur est la plus difficile, tant au niveau émotionnel que pour la masse de travail que l’on te donne.
Pour ma part, je suis actuellement en recherche de mon premier poste et entre les missions en full remote et les entreprises qui disent clairement qu’elle souhaitent un confirmé avec au moins 3 ou 4 ans d’expérience, j’avoue que c’est pas facile. Et là, tu te dis “Mais alors qu’est-ce qu’il en sait d’une première expérience de développeur ?”…
Comme tu as pu le lire dans un précédent article, j’ai effectué un stage en agence de communication digitale durant 4 mois et je souhaitais te faire part de cette expérience qui pour le coup a été déterminante dans la précision de mon projet pro…
Les premières inquiétudes :
Si tu es normalement constitué et consciencieux, tu vas au moins te poser une question avant même de commencer ton stage/mission :
“EN SUIS-JE CAPABLE ?“
Si tu te demandes ça, c’est que tu es en passe de progresser car tu te remets en question et tu désires faire tes preuves, 2 qualités très appréciées dans un travail d’équipe. La réponse est bien évidemment OUI, sinon, tu n’aurais pas été recruté.
J’ai personnellement été super bien accueilli par l’équipe de l’Agence A à Pau (64). Dès le début, on m’a bien expliqué le fonctionnement de l’agence et plusieurs missions m’ont été confiées. Mais lorsque tu fais ton boulot correctement, on t’en donne davantage, ce qui est normal.
Et voici qu’un jour, alors que j’étais en télétravail, ma responsable me confie une mission (simple) mais sur Prestashop pour un rdv client le lendemain.
Or, à ce moment là, je ne connais RIEN à ce CMS. Donc comment traduire mon ressenti à cet instant T…
J’étais totalement, complètement, entièrement perdu et j’ai vite paniqué…
Heureusement, le développeur de l’agence (avec qui j’ai adoré travailler) m’a donné quelques conseils et renvoyé sur la doc de Prestashop. Par la suite, nombre de personnes (dont mon mentor-ami Stan Daniels Roth) m’ont expliqué qu’il était normal de paniquer lors d’une première expérience de développeur mais qu’il fallait comprendre qu’on était là pour apprendre (surtout dans mon cas de stagiaire) et que tout ne pouvait pas reposer sur nous. J’ai mis un peu de temps à l’accepter mais une fois pris en compte, le stress a diminué à grande vitesse, je travaillais mieux (car plus détendu), j’apprenais plein de choses car j’assumais mon statut de débutant et je demandais donc de l’aide ou au moins de m’aiguiller vers de la doc afin de trouver les solutions moi-même.
Bref, c’est ce qui m’a permis de profiter pleinement de cette première expérience de développeur et d’adorer mon stage.
“MON TRAVAIL CONVIENT-IL ?”
Si tu as le moindre doute sur la qualité de ton travail et si tu n’as pas de retours de tes responsables, n’hésites surtout pas à demander à faire un point de temps en temps, ce qui montrera à ta hiérarchie que tu désires progresser et cela te donnera également des axes d’amélioration.
“DOIS-JE TOUT ACCEPTER ?”
Oui et Non. Tu dois accepter toutes les missions que l’on te propose dans la mesure de tes capacités (attention au syndrome de l’imposteur). Le fait de sortir de ta zone de confort te permettra de progresser plus vite. Cependant, tu ne dois pas dire oui à tout sous prétexte que tu débutes : savoir dire non permet aussi de fixer ses limites et évite de travailler sous une pression trop grande et ainsi tu ne fais perdre de temps ni à ton équipe, ni à toi même (je l’ai appris durant mon stage).
Bien choisir l’entreprise :
Je n’irai pas jusqu’à dire que l’on peut faire le difficile, mais étant donné le nombre de développeurs et celui d’offres d’emploi (cela ne s’applique pas aux stages), on peut avoir des critères de sélection dans sa recherche pour une première expérience de développeur web :
- Choisir la structure en fonction de ton projet professionnel :
Le but est de se spécialiser en tant que développeur. Il est donc primordial de choisir une structure dans laquelle tu pourras peaufiner ton projet pro. Pour ma part, mon stage de fin de formation m’a permis de définir le mien. C’est plutôt rassurant de savoir quel chemin emprunter plutôt que de partir à l’aveugle. - Ne pas se sous-vendre :
Il est parfois tentant de postuler à une offre ou d’en accepter une dont le salaire est en dessous de la grille salariale (prendre en compte le niveau d’expérience et la localisation). Bien que l’évolution salariale soit rapide dans notre domaine d’activité, le fait de prétendre à un salaire plus bas que la moyenne montre que tu manques de confiance en toi et en tes aptitudes et que tu es prêt à sacrifier ton salaire pour pouvoir travailler. - Des projets intéressants :
Dans la mesure où notre book dépend des projets sur lesquels on travaille, autant travailler dans une équipe dont les projets sont intéressants et correspondent à ton projet pro. - Évolution/Formation :
Il est préférable d’accorder davantage d’attention aux structures qui permettent une rapide évolution ou une formation qui te permettra d’augmenter ton champ de compétences.
Et si cette structure te propose les 2, je n’aurais qu’un mot…
Le comportement à avoir :
Il n’y a pas de “comportement type” à avoir. La liste qui suit est non-exhaustive mais correspond d’après moi à la mise en place d’un environnement idéal à la fois pour l’entreprise et pour toi (du moins si tu veux progresser et que tu souhaites t’intégrer au mieux dans ta nouvelle famille) :
- Être curieux :
Poser des questions sur tout ce qui concerne la boîte dans laquelle tu travailles, ses projets, son passé, y compris sur ce qui ne te concerne pas directement. Par exemple, durant mon stage, je posais souvent des questions sur l’aspect marketing des projets sur lesquels je travaillais mais je m’intéressais également sur des projets auxquels je ne participais pas. - Oser demander :
Comme je l’ai dis un peu plus haut, le fait de ne pas oser demander peut t’amener à travailler sous trop de pression ou même à te sentir perdu quant à la qualité de ton travail. Tu fais partie d’une équipe, et dans une équipe, il y a des juniors mais aussi des seniors qui peuvent les aider, il y a des responsables (ou des lead dev) pour t’orienter dans la bonne direction et te dire quand ça va mais aussi quand ton travail ne convient pas, ce qui nous amène au point suivant, - Savoir se remettre en question :
Certains sortent tout fraîchement de l’école et se croient super forts, d’autres manquent cruellement de confiance en eux, malgré leurs bonnes pratiques. Quelque soit la catégorie dont tu fais partie, les critiques négatives peuvent faire mal et déstabiliser si tu ne sais pas te remettre en question. Toute critique positive ou négative ne peut que te faire progresser, le tout étant d’avancer. - Être réactif :
Savoir rebondir lorsque l’on te donne des modifications à faire sur tes projets, même si ces modifications pleuvent, est une compétence primordiale à maîtriser.
Toutes ces compétences sont en fait des soft skills (voir mon article Développeurs et soft skills en 2021 ) qu’il faut absolument maîtriser si l’on souhaite progresser rapidement et pas juste pour être bien vu auprès de ton équipe.
En conclusion
La première expérience de développeur peut faire peur mais elle est super enrichissante, c’est souvent ce qui va te permettre de préciser ton projet professionnel. Donc vas-y, lance-toi, relève tes manches, crie un coup et va coder ! Sois patient dans ta progression, suis les différents points dont j’ai parlé et tu te retrouveras vite dans une super équipe à coder comme un pro !
Un grand merci à l’Agence A à Pau qui m’a intégré rapidement tant sur le plan organisationnel qu’humain et avec qui j’ai passé de très bons moments durant mes 4 mois de stage.